(Actualisé avec précisions §7-8)
par Alessandro Parodi et Stéphane Mahé
Un homme menaçant muni d'un couteau, recherché par la police dans le cadre d'une enquête pour des violences conjugales, a été touché à la jambe vendredi par le tir d'un policier dans l'enceinte de la gare Montparnasse, à Paris, avant de s'infliger des blessures à la gorge avec son arme, rapporte le parquet.
L'opération de police - l'homme était attendu à la gare par des fonctionnaires à son arrivée de Rennes (Ille-et-Vilaine) - a donné lieu à un mouvement de panique vers 14h30 au sein de la gare, très fréquentée en cette veille de week-end.
Plusieurs coups de feu ont été entendus et un ordre d'évacuation a été donné avant que la situation ne revienne à une quasi-normalité en milieu d'après-midi, ont rapporté des sources policières et des témoins.
Une victime collatérale est à déplorer : une personne, "un passant" selon le parquet, a été touchée au pied par un coup de feu.
Le suspect, né en mai 1981 et recherché dans le cadre d'une enquête du commissariat du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), a été pris en charge par les secours, de même que le passant blessé, né en 1972, selon le parquet.
"Exhibant un couteau à son arrivée en gare, (l'homme) a été touché à la jambe par le tir d’un policier de la brigade des réseaux ferrés, et s’est ensuite asséné des coups de couteau à la gorge", précise la juridiction.
De source judiciaire, on indique que le pronostic de l'homme n'est pas engagé.
Le suspect avait été condamné en septembre dernier à 18 mois de prison avec sursis pour des violences conjugales, a précisé le parquet de Paris.
Selon une source policière, l'homme menaçait de se rendre "dans le cadre d'un conflit familial au domicile de son ex-épouse et de porter atteinte à son intégrité physique". Il a refusé d'obtempérer au moment de son interpellation et a commencé à s'automutiler, dit-on.
Le passant blessé est "en urgence relative", ajoute-t-on de même source.
Le parquet de Paris a ouvert deux enquêtes, dont une à l'encontre du suspect pour "tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique". L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie de la deuxième enquête portant "sur le cadre dans lequel il a été fait usage de l’arme à feu par une personne dépositaire de l’autorité publique".
(Rédaction de Reuters, avec Stéphane Mahé, Inti Landauro, rédigé par Bertrand Boucey et Sophie Louet)

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